Voici l'image d'une balle de golf lancée
à 180km/h après un rebond sur une plaque d'acier. Sous l’effet de la vitesse la balle ressemble à un œuf, une seconde plus tard elle reprendra
sa forme sphérique normale.
Chaque dessin visible lors de l'exposition à l'Hydre en juin 2018 possède son état normal, son contexte d'origine et sa raison d'existence propre. La collecte des images et des dessins réalisés
sur plusieurs années et répartis ici
en cinq ensembles fait apparaître
le potentiel déformant, ou "l'élasticité"
d'un objet par rapport à un autre. 

Un premier ensemble lie des architectures fictives et des lieux existants aux qualités simultanément magnétiques et répulsives. On y trouve trois tentatives dessinées de la même porte, une maison sur pilotis, une porte en miroir vue de dessus,
des photographies d'endroits géographiquement très éloignés,
des répliques de palais construites pour l'exposition coloniale de Marseille
en 1922, un chien de porte ou encore une photographie de station de ski où des dizaines d'appartements prévus pour accueillir des vacanciers ont été abandonnés avant la fin des travaux.



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Diane Malatesta - 2020
Le deuxième simule des systèmes de défense face à une situation critique.
La parade, le camouflage, la retraite,
la riposte... Si certaines représentations penchent du côté de la démolition, d'autres conseillent la fuite.

Le troisième montre l'instant qui précède un épisode violent et ses conséquences.

Le quatrième dépend pour l'essentiel
de l'interprétation du hasard
et de l'illusion mimétique : une sorte
de 'quoi ?' sans quoi rien ne se passe.

Le cinquième cherche une forme tranquille suite au désastre du troisième ensemble, selon une sorte de repos idéal.
Élasticité d'une balle -
Exposition à la librairie L'Hydre
aux mille têtes en juin 2018.